– « La sophrologie, oui, ça me dit quelque chose… de la relaxation ?… En respirant ?…
– Et caycédienne ? … Alors là ???…
– Et bien, en fait, c’est simple !
Un peu d’étymologie !
- SOS : harmonie, équilibre
- PHREN : diaphragme, esprit, conscience
- LOGOS : science, étude
La sophrologie c’est donc l’étude de la conscience en équilibre !
– Ouais, ben ça ne m’en dit pas plus !!!
– Bon alors un peu d’histoire »
Qui a inventé la méthode ?
Tout commence en 1960, le neuropsychiatre d’origine colombienne, Alphonso Caycedo, souhaite trouver une méthode douce, humaine pour aider les personnes atteintes de maladies psychiatriques à aller mieux. C’est-à-dire qu’il veut les aider à retrouver un équilibre et améliorer leur qualité de vie. Fort de ses connaissances scientifiques en médecine, il ne compte pas cependant en rester là… car une question le préoccupe « Comment peut-on connaître la conscience ? »
De quels courants la sophrologie est-elle issue ?
Commence alors une grande aventure qui va le mener à de belles rencontres en Occident et en Orient. Il va de découverte en découverte :
PHENOMENOLOGIE: courant philosophique dont l’objet d’étude est l’expérience vécue en conscience comme principe de réalité non issu des théories et des jugements de valeur.
YOGA avec lequel il découvre l’importance du corps.
BOUDDHISME, importance de l’esprit, de la contemplation et de la méditation.
ZEN JAPONAIS, rencontre corps-esprit.
Ainsi, au fil du temps, il apprend, comprend et expérimente l’importance du corps, de l’esprit mais aussi des émotions et des valeurs, l’ensemble formant notre conscience. Il va alors créer petit à petit sa propre méthode adaptée à l’esprit occidental en dehors de toute croyance et spiritualité orientales et dont l’essentiel se situe dans ce que nous vivons à l’intérieur de nous dans un état de conscience légèrement modifié pour mieux accéder à notre nature sereine, positive, porteuse de valeurs mais que nous devons nous-mêmes conquérir en toute conscience et en toute autonomie et responsabilité.
A qui s’adresse-t-elle ?
La sophrologie, grâce à son efficacité éprouvée, est petit à petit reconnue dans le domaine d’abord de la psychiatrie puis dans d’autres domaines médicaux et paramédicaux pour gérer la maladie et la douleur physique ou psychologique mais aussi dans le domaine social, de l’éducation, du sport, du développement personnel et du mieux-être.
Car, la sophrologie, au-delà du soin, prend soin de l’être humain en révélant également ses valeurs profondes et ses capacités humaines, physiques et mentales.
Au fil du temps, le professeur Caycedo perfectionne et adapte sa méthode avec de nouvelles techniques et il en fera pour lui-même une façon de penser, d’être et d’agir.
Mais pourquoi caycédienne ?
C’est en 1988 qu’il décide d’utiliser le qualificatif « caycédienne » car depuis sa création, certaines personnes s’étaient emparées du terme « sophrologie » mais pas toujours selon la même méthode et surtout pas forcément avec la même déontologie, parfois avec des connotations ésotériques ou spirituelles qui ne correspondaient pas à l’esprit laïque et apolitique initial.
Ainsi, depuis 1989, le terme de « sophrologie caycédienne » désigne le courant originel et original de la sophrologie, gage de qualité et de crédibilité.
Et qu’en est-il de la formation des sophrologues caycédiens?
C’est ainsi qu’en 1992, les premières écoles de formation en sophrologie caycédienne voient le jour. La formation dure de 18 mois à 4 ans, basée en grande partie sur la pratique. Car, en effet, pour transmettre, en toute confiance, la méthode de façon sérieuse et efficace, le sophrologue doit lui-même vivre et répéter les séances dans une pratique régulière.
Qu’est-ce qui aujourd’hui garantit la pérennité de la sophrologie ?
Depuis 2010, sa fille Natalia Caycedo, médecin psychiatre, a repris le flambeau de son père (il décèdera en 2017) afin de continuer à faire vivre, évoluer et diffuser la méthode au travers notamment de la présidence de l’institution Sofrocay qui fédère la sophrologie caycédienne au niveau international.